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Unanimité du monde agricole pour demander une loi foncière

Préserver les terres agricoles, éviter que des hectares soient convertis en centres commerciaux ou que des sociétés constituent des méga-fermes capitalistiques : le monde agricole a exigé unanimement, mardi 25 février, le vote d'une nouvelle loi foncière, lors du Salon de l'agriculture. Mais l'Élysée et le Gouvernement renoncent toujours à tenir leur promesse en la matière.


Pour assurer le renouvellement des générations, garantir la souveraineté alimentaire en empêchant que des terres changent de main sans contrôle, assurer la préservation de la biodiversité et des captages d'eau, cinq syndicats agricoles, des députés de tous bords et trois ONG environnementales et sociales se sont réunis mardi 25 février en demandant une nouvelle loi foncière en France pour « partager et protéger la terre ».


« Il faut une justice foncière pour qu'il y ait un renouvellement des générations et un développement de l'agro-écologie », a résumé Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle, lors d'une conférence de presse commune sur le stand des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). « Chaque fois qu'on régule le foncier on enrichit la société » a estimé Dominique Potier.


Pour Henri Biès-Péré du premier syndicat agricole, la FNSEA, « ce qui nous rassemble ce sont les enjeux climatiques, car une seule source permet de capter plus de carbone, c'est la terre ».


Fait inhabituel, les quatre autres syndicats du secteur agricole, ont soutenu la même idée, Confédération paysanne, Modef, Coordination rurale et Jeunes Agriculteurs (JA), aux côtés du CCFD, de la Fondation pour la nature et l'homme (FNH) et de France Nature Environnement (FNE).


« Depuis le dernier rapport du Giec, nous savons que nous avons 10 ans pour inverser la pente, c'est la même chose pour la disparition des terres agricoles » a renchéri Michel Vampouille de l'association Terre de liens qui acquiert et transmet des terres sous forme collective pour permettre l'installation d'agriculteurs.


Selon le patron des Safer, Emmanuel Hyest, la loi devrait comporter deux volets : le premier sur la protection des terres agricoles contre l'artificialisation, et le second sur la régulation du modèle sociétaire pour contrôler les acquisitions de terres agricoles par des sociétés financières, en pleine explosion en France.


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