Notes de lecture et commentaires de Claude Kintzig sur l'article de Frédéric Lordon : Transition dans la transition
F. Lordon présente le marché et l'emploi comme deux situations de contrainte du capitalisme. On voit parfaitement pour l'emploi. Par contre il semble donner une existence d'organisme au marché. celui-ci dicterait en quelque sorte les actions à entreprendre. Or ce n'est qu'une coquille au sein de laquelle des hommes se livrent une bataille pour gagner des euros.
F. Lordon propose la garantie économique générale
B. Friot et réseau salariat propose le salaire à vie
Benoît Borrits propose un salaire mutualisé,
L'association ASAV propose un premier niveau de salaire inconditionnel (PNSI)
Les diverses variantes du revenu de base sont (en très grosse approximation) dans un approche similaire.
Toutes ses propositions, visent à soustraire l'individu du marché de l'emploi d'une part et de la contrainte financière d'autre part.
Ces mêmes auteurs et associations proposent des outils pour affecter des ressources financières sur des projets choisis.
Une question hors propos du texte de F. Lordon est : pourquoi toutes ces propositions ne cristallisent-elles pas ensemble ?
Super outils, qu'il convient d'intégrer dans un projet de société. Celui-ce devrait également se doter des outils pour définir les besoins, des outils de participation citoyenne, etc...
F.Lordon esquisse quelques principes de ce projet politique.
Pour les "besoins" un mécanisme de remonté des besoins du local au général est proposé. Il passe par la validation citoyenne. C'est un point positif. Néanmoins comment articuler des besoins individuels aux besoins collectifs? Comment relier le peintre solitaire et le besoin de culture collectif ? Comment articuler l'évolution culturelle ?
Le capitalisme est bien sûr très critiquable sous l'aspect création de besoins. Mais est-il le seul ? Le cimetière des objets recueille nombre d'objets produits par le capitalisme et qui n'ont pas trouvé le "besoin" du consommateur. Inversement le capitalisme n'a pas produit tel objet car selon lui il n'y avait pas de besoin, et pourtant cette analyse s'est avérée fausse !
Comment gérer besoin et désir (en demandant aux ados par exemple ;-) )
F. Lordon signale et aborde les questions que soulèvent le salaire à vie :
- comment pourvoir à tous les postes nécessaires à la division du travail ?
- comment assigner les taches importantes pour la vie en collectivité (poubelle, caisse, etc)
Il esquisse en fin le souhait d'images qui fasse rêver.
Pour lire l'article de Frédéric Lordon dans le Diplo
