Comme en 2008, l'Etat va soutenir les sociétés de capitaux engagées dans une course effrénée à la valorisation. Il faut s’y opposer et réorienter l’économie en fonction des impératifs de la transition écologique.
[Il faut distinguer] l’entreprise [dont la] finalité n’est pas de faire du profit mais de produire et vendre des biens et des services, de réaliser une valeur ajoutée, [de la] société de capitaux [qui] est l’expression juridique la plus répandue de l’entreprise dans laquelle les actionnaires captent, sous forme de profit, une partie de la valeur ajoutée, ce qui n’est pas le cas chez les artisans et dans les Scop.
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L’intervention de l’Etat n’a pour objectif que de sauver le capitalisme et nullement l’économie réelle.
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Beaucoup se mettent à espérer que la sortie de la pandémie soit l’occasion de repenser nos modes de production et de vie, de conjurer le péril écologique qui menace notre humanité. D’autant que moins de production signifie plus de temps libre, plus de temps pour soi. Et si nous éliminions les productions inutiles ?
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La sauvegarde de l’économie productive de biens et de services passe par la reprise en mains des entreprises par les salarié·e·s et le pouvoir donné aux usagers de déterminer ce qu’il faut produire. Nous ne pouvons plus laisser les forces du marché déterminer les investissements et les citoyen·ne·s doivent pouvoir déterminer les grandes orientations de l’économie par un système financier socialisé géré par elles et eux, comme l’a été le régime général de sécurité sociale de 1947 à 1967.
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Les mesures décidées par Emmanuel Macron sont destinées à sauver les sociétés de capitaux. Il faut s’y opposer. Nous avons aujourd’hui une occasion unique de changer notre façon de vivre et de réorienter toute l’économie en fonction des impératifs de la transition écologique. Il faut sauver l’économie de la faillite du capitalisme, et non sauver l’économie capitaliste de la faillite.
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