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Santé, éducation, transports publics... Le capitalisme moderne menacé par le déficit d’équipements

Commentaire de la rédaction : Jean-Marc Sylvestre est un libéral qu'on pourrait qualifier de fanatique. Prendrait-il soudain conscience qu'on ne peut pas "en même temps" regretter le manque d'équipements collectifs (qui nécessite une politique de long terme en vue du bien commun) et applaudir la financiarisation de l'économie, l'évasion fiscale et les dividendes à tout va (une politique de court terme en faveur d'une toute petite minorité) ? Le pire, c'est que ce qui le dérange vraiment, ce n'est pas l'appauvrissement et les difficultés des populations exploitées, c'est que les multinationales vont avoir des problèmes de fonctionnement et donc de profits...



Partout dans le monde, des USA à la Chine, en passant par l’Europe, tous les grands acteurs de l’économie de marché révèlent un besoin d’équipements collectifs que le système financier international est incapable de financer...


C'est le mal du siècle. Le monde entier découvre depuis dix ans, un besoin grandissant d’équipement collectifs. Tout se passe comme si l’économie de marché, boostée par la mondialisation avait laissé de côté la nécessité de développer des équipements collectifs. Tout se passe comme si les mécanismes du capitalisme n’avaient pas trouvé les moyens de les financer.


Dans les grandes et vieilles démocraties politiques, la montée des populismes est évidemment un résultat de la mutation mal acceptée lié à la globalisation des économies qui a engendré des poches de chômages insupportables, mais aussi par la dégradation des équipements collectifs.


Aux Etats-Unis, 1ère puissance économique du monde, les résultats économiques sont bons, la bourse est au zénith et le chômage est au plus bas. Il n’empêche que Donald Trump va se retrouver face à une demande populaire et sociale que le marché peut difficilement satisfaire, les inégalités de revenus et de fortune n’ont jamais été aussi fortes, d’autant plus douloureuses que l’offre de biens publics et sociaux est faible. Le système de santé sélectionne ses patients, le système éducatif aussi. Quant aux équipements collectifs (routes, autoroutes, voies de chemin de fer), ils sont dans un piteux état.


En Grande Bretagne, les Anglais qui ont voté pour le Brexit ont aussi voté pour une amélioration des services publics (santé, éducation, transports collectif, etc ). Boris Johnson a fait des montagnes de promesses qu’il aura du mal à financer.

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Le financement de grands projets d’équipement, qui sont pourtant nécessaires et que les pays occidentaux ont pratiquement abandonnés depuis les années 2000 est très difficile à mettre en œuvre. Le financement de projet à très long terme nécessite une impulsion politique très forte et pour les politiques, cela revient à arbitrer une dépense budgétaire contre une dépense d’investissement.


Pour des élus, cela revient à diminuer ses dépenses de fonctionnement (moins de fonctionnaires , moins d’aides sociales) pour accroître ses dépenses sur les projets à très long terme. Autant dire que pour des politiques élus pour 5 ans en moyenne, c’est du suicide électoral.


Les banques centrales sont évidemment au cœur du système. Elles ont l’outil pour fabriquer de la monnaie. Mais le marché qui gère ces liquidités n’a aucun intérêt à les gérer sur le long terme.


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