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Retraites : Europe 1 en tenue de combat -Acrimed

Tout au long du mois de décembre et au-delà, Europe 1 a sonné la mobilisation générale pour défendre le projet de réforme des retraites du gouvernement, et pour pilonner opposants et grévistes.


Le 7 décembre, dans son émission « Médiapolis », Olivier Duhamel affirme avec assurance que les médias dominants ont tiré les enseignements de 1995 : « En 1995, tous les médias, les commentateurs encensaient le plan Juppé. Et c’était très, très, très marginal, ceux qui le critiquaient et ceux qui ne critiquaient pas le mouvement. Là, c’est exactement l’inverse [sic]. C’est-à-dire qu’on souligne l’incohérence du gouvernement, l’illisibilité de la réforme, on ne dit pas de mal, on est factuel dans la description du mouvement. […] Je pense que c’est la prise de conscience dans les élites médiatiques, de la distance révélée entre le haut et le bas, des critiques dont ils étaient l’objet. »


Au comble de l’aveuglement, l’éditocrate récidive le 4 janvier en saluant le « souci d’équilibre » et le « respect de l’exposition des différents points de vue » sur Europe 1, paraphrasé par Sonia Mabrouk, qui honore quant à elle « l’équilibre et l’harmonie » de la station. Nous leur donnons raison sur un point : à l’antenne de la station d’Arnaud Lagardère, la défense de la réforme et le pilonnage des grévistes rythment une ligne éditoriale à l’unisson, sans qu’aucune fausse note ne vienne entacher la partition.


Parmi les éditorialistes et animateurs d’Europe 1, pas une voix dissonante ne semble trouver sa place. Au fil des émissions, qu’il s’agisse de la matinale, de « Médiapolis », du « Grand Entretien », du « Grand rendez-vous » ou encore du « Grand journal du soir », le discours est simple comme bonjour : la réforme est inévitable voire souhaitable ; les cheminots sont des enragés et prennent les commerçants en otage, « majorité silencieuse » dont Europe 1 se fait la porte-parole ; les syndicalistes sont au banc des accusés et les grèves ont des impacts psychologiques graves sur les usagers. Reprenons point par point.


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