Après le basculement dans le "système universel" à points, à partir de 2025, les périodes de chômage seront plus pénalisantes qu'aujourd'hui.
La promesse, sous de multiples conditions, d'une pension minimale à 1 000 euros apaisera-t-elle les inquiétudes ? Les associations de chômeurs craignent que la réforme des retraites ne représente pour eux une double peine. Déjà pénalisés par leur situation, les demandeurs d'emploi verront également leur période de chômage moins bien prise en compte après 2025, date de l'entrée en vigueur du futur système universel à points. Que prévoit le texte qui doit, sauf improbable coup de théâtre, être adopté cette semaine en première lecture à l'Assemblée nationale, grâce au recours à l'article 49.3 ? Explications.
Les droits à la retraite seront calculés sur la "base des indemnités"
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Le chômage non indemnisé n'ouvrira pas de droits
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L'"âge d'équilibre" risque de pénaliser particulièrement les chômeurs
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La pension minimale sera soumise à plusieurs conditions
Que prévoit le texte ? Sera garanti "à tout assuré à carrière complète un minimum de retraite, égal à 85% du Smic. Le présent article introduit une mesure de transition permettant (...) de porter à 1 000 euros net les pensions des assurés ayant effectué une carrière complète dès 2022".
Qu'est-ce que ça change ? En 2022, les chômeurs ayant l'âge requis et le nombre de trimestres requis bénéficieront donc, comme les autres, de cette revalorisation à 1 000 euros. Et dans le futur système à points ? Ils devront avoir à la fois "l'âge d'équilibre requis" et une "durée d'assurance minimale".
Pour bénéficier de ce minimum de pension, il faudra donc "avoir cotisé 516 mois [soit 43 ans] à un minimum de 50 heures mensuelles", précise-t-on au secrétariat d'Etat aux Retraites. Des conditions jugées irréalistes pour les populations les plus vulnérables du marché du travail, par le président du Mouvement national des chômeurs et des précaires (MNCP), Pierre-Edouard Magnan. "Par définition, les chômeurs n'auront jamais de carrière complète. Ils auront le droit de travailler toute leur vie", ironise-t-il. Le droit de "travailler toute leur vie", avec cette limite pointée dans le rapport sur l'emploi des seniors rendu en janvier 2020 au gouvernement : "En 2018, le taux d'emploi des 60 à 64 ans" n'était que de "31%".
Pour lire l'article de France Info
