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" Nous sommes en guerre à l’hôpital, contre le Covid-19 mais aussi contre l'institution "

Tandis que le gouvernement se précipite pour aider les multinationales à traverser la crise sanitaire, l’argent manque toujours pour les services hospitaliers et la psychiatrie n’est pas épargnée par la quête incessante de rentabilisation des services publics. Depuis le début de la crise de covid-19, les fermetures d’unités se multiplient, notamment aux Centre Hospitalier du Vinatier à Lyon. Plus d’une centaine de lits du deuxième hôpital psychiatrique de France ont ainsi été fermés pour des raisons qui ne semblent pas tenir debout : le personnel soignant et les syndicats sont aujourd’hui mobilisés et demandent des réponses, sans succès. Se servir d’une crise sanitaire comme excuse pour réaliser des économies sur la santé ? Un paradoxe qui suit pourtant la logique des politiques néolibérales détruisant depuis des années le système de santé public.

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Depuis le début de la crise sanitaire,plus de 10 % des lits du Centre Hospitalier du Vinatier ont été fermés, allant à l’encontre de l’avis de la majorité des médecins. La crainte du caractère définitif de cette fermeture est omniprésente chez le personnel soignant. « Nous avons demandé une promesse écrite de réouverture de service à la fin de la crise, ceci est ignoré.Nous savons tous très bien que le but de la manœuvre est une fermeture définitive!» témoigne un infirmier du Vinatier.

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Quand rentabilité et productivité s’invitent à l’hôpital public


La détérioration des services publics, ne date pas d’hier. Les réformes libérales qui ont secoué l’hôpital durant ces dernières décennies avaient pour objectif de contraindre celui-ci à fonctionner de la même manière qu’une entreprise privée, dégradant gravement les conditions de travail des soignants et l’accès à la santé pour la majorité de la population française. Comme pour le reste des services publics, le gouvernement d’Emmanuel Macron, par son idéologie néolibérale, a accéléré cette dégradation, continuant de faire des économies colossales sur le service public de santé alors que celui-ci était d’ores et déjà en crise. N’ayant que faire des cris de désespoir du personnel hospitalier à bout de souffle, l’État a baissé le budget de la santé de 4,2 milliards d’euros pour l’année 2020, peu de temps avant le début de la crise sanitaire qui secoue actuellement le monde. Dans une vidéo intitulée « Destruction de l’hôpital : comment en est-on arrivé là ? », réalisée par le média d’opinion indépendant « Le Vent Se Lève » en collaboration avec l’association « Les Economistes Atterrés » (regroupant chercheurs, universitaires et experts en économie), Salomé Saqué explique comment l’hôpital public s’est transformé en entreprise devant être rentable mais aussi les éventuelles politiques pouvant être appliquées pour remédier à cette situation.


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