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Les multinationales, des pouvoirs souverains privés. Le cas de Total - Alain Deneault

Total se présente comme « une société pétrolière française », mais cette description occulte la réalité de ce que sont devenues les multinationales aujourd’hui : des pouvoirs souverains privés. Contribution du philosophe Alain Deneault à « State of Power 2020 ».


À force d’étudier les structures multinationales, d’écrire à leur propos et d’interagir avec le public sur ce sujet, il appert que nous ne sommes pas collectivement outillés pour penser le pouvoir particulier qu’elles représentent, la façon sourde qu’elles ont d’exercer une forme spécifique de souveraineté et les nombreux procédés qui restent à leur disposition pour se jouer du droit, où qu’elles agissent.


Pour tenter de le démontrer, il vaut mieux se concentrer sur un seul exemple, celui de Total, à titre de cas d’école, et rendre compte de tout ce dont elle est globalement capable, plutôt que de bricoler un idéal type à partir de florilège d’exemples qu’on pourrait nous reprocher de l’avoir concocté simplement pour satisfaire les besoins de notre exposé.


Total est un groupe présent dans 130 pays, comptant 100 000 employés et « collaborateurs », produisant 2,8 millions de barils équivalents pétrole par jour, dont le siège social est en France. Il a annoncé pour l’année 2018 13,6 milliards de dollars de bénéfices nets.


Cette major de l’énergie, la cinquième en importance au monde, active depuis près d’un siècle, méritait notre attention du fait d’avoir été peu analysée, malgré un lourd passif en matière de droit de la personne, d’environnement, de santé publique et d’éthique des affaires.


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