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Le désastreux plongeon des capacités hospitalières depuis les années 1980

Un des aspects qui ressort le plus fortement dans la crise actuelle est la sursaturation des hôpitaux face aux besoins d’accueil des patients gravement atteints. Deux graphiques, que j’ai confectionnés à partir de la base de données de l’OCDE, peuvent éclairer ce contexte de plongeon, depuis 1980, des capacités d’accueil dans les hôpitaux dans la plupart des grands pays du monde mis à une diète néolibérale forcée où tous les services publics ont trinqué.


PREMIER GRAPHIQUE, DEPUIS 1980 : LES LITS D’HÔPITAUX POUR 1000 HABITANTS

Source : Statistiques de l'OCDE sur la santé, complétées pour la France en début de période par celles de la Banque mondiale (qui se fonde également sur l’OMS).


Mes commentaires viendront ensuite, mais un second graphique est utile dans le contexte actuel où ce qui manque le plus ce ne sont pas des lits d’hôpitaux en général mais avant tout des lits en soins intensifs. La même source, dont les données débutent en 1991(1997 pour la France), permet d’obtenir le graphique suivant.


NOMBRE DE LITS EN SOINS INTENSIFS POUR 1000 HABITANTS


[Précision indispensable quatre heures après la mise en ligne. Après un échange avec Céline Mouzon, journaliste à Alternatives économiques et bonne spécialiste de ces questions, il est inexact de traduire par "soins intensifs", comme cela a été fait dans la presse française et comme je l'ai fait en m'en inspirant à tort, les termes anglais de "acute care" (soins aigus) utilisés par l'OCDE. Cette dernière notion est beaucoup plus large et correspond plus ou moins à celle de lits MCO, soit médecine, chirurgie, obstétrique des statistiques françaises. Seule une minorité de lits MCO peut être considérée comme relevant des soins intensifs. Dans le graphique qui suit, merci de remplacer soins intensifs par soins aigus]

Pour lire la suite de l'article de Jean Gadrey

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