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LA CRISE, FIN DE PARTIE DE LA DOMINATION CAPITALISTE ?

La pandémie du coronavirus agit comme un révélateur des impasses dans lesquelles est engagé le système capitaliste. Un état de choc mondial qui implique un renversement de ses tendances mortifères, exacerbées par le néolibéralisme. Avec Michel Husson Statisticien, membre du conseil scientifique d’Attac, Bernard Friot, sociologue et économiste,  Jean-Marie Harribey, économiste et créateur de la revue les Possibles, et Mireille Bruyère, maîtresse de conférences et membre des Économistes atterrés.


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Bernard Friot: L’apparition de ce nouveau coronavirus au sein d’économies mondialisées, rationalisées et financiarisées a révélé l’extrême fragilité du capitalisme actuel. Les sociétés découvrent à quel point la course folle de ce système pour la maximisation du profit et de la productivité les a conduites au bord de l’abîme en les privant des moyens réels de leur autonomie politique.


Trois transformations radicales s’imposent. Premièrement, le confinement laisse à poil les indépendants et génère un chômage partiel qui va réduire les salaires du privé ou des contractuels de l’État. Il est inhumain que les ressources des personnes dépendent de l’aléa de leur activité. Les fonctionnaires, eux, conservent leur salaire, lié à leur grade qui est un attribut de leur personne. Seul le salaire lié à la personne est libérateur. Il faut le généraliser de la majorité civile à la mort.

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Deuxièmement ... Les travailleurs – pas l’État ! – doivent devenir propriétaires de tout l’outil de production, les actionnaires doivent être évincés et les prêteurs capitalistes non remboursés.


Troisièmement, les formes de la mobilisation doivent changer. Les travailleurs doivent, collectivement, refuser de produire des biens et services qu’ils désapprouvent et ne mettre leur compétence qu’au service du bien commun, en désobéissant chaque fois que nécessaire à leurs directions et en organisant comme ils l’entendent leur travail.

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La propriété de tout l’outil par les travailleurs et le salaire lié à la personne supposent une forte socialisation du PIB : la moitié l’est déjà, et il faut aller encore plus loin. La valeur ajoutée des entreprises doit être affectée non plus à des rémunérations directes et au profit, mais à la cotisation à des caisses gérées par les travailleurs, comme l’a été le régime général de 1947 à 1967. Elles verseront les salaires et les prestations sociales et subventionneront l’investissement, y compris par création monétaire.


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