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Face au coronavirus, les femmes davantage en première ligne que les hommes

Les hommes auraient plus de risques que les femmes de mourir du Covid-19, selon les données encore parcellaires à disposition [1]. Mais ce sont les femmes qui sont en première ligne pour affronter l’épidémie. Elles composent l’essentiel des personnels soignants, au contact direct des malades, et courent donc davantage le risque d’être infectées.


« Des données officielles chinoises indiquent que plus de 90 % des soignants de la province du Hubei [la région la plus touchée par le coronavirus en Chine] sont des femmes », relève la revue scientifique médicale britannique The Lancet. La proportion est similaire en France : parmi le million de personnes qui composent la fonction publique hospitalière, 78 % sont des femmes. Ce ratio grimpe à 90 % pour les infirmières et les aides-soignantes (pour les médecins, toutes spécialités, libéral ou hospitalier, le taux de femmes est de 45 %). Or, ce travail de soins largement féminin est « pour une grande partie non-payé ou sous-payé » pendant les crises sanitaires, pendant lesquelles l’État leur demande des efforts inouïs, sans forcément les protéger. Comme on le voit dans plusieurs hôpitaux français avec la pénurie de masques ou de vêtements adaptés et de solutions désinfectantes. Au même moment, les efforts de l’État en la matière se sont portés vers les bureaux de vote ce dimanche pour tenter de protéger assesseurs et votants.

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La fermeture des écoles, une mesure prise en France comme dans de nombreux autres pays pour lutter contre la propagation, a aussi des effets spécifiques sur les femmes. Ce sont elles, souvent, « qui fournissent la plus grande partie des soins informels dans la famille,

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Autre conséquence pour les femmes, liée à l’instauration du confinement : en Chine, dans les zones mises en quarantaine, les femmes se retrouvent d’autant plus exposées aux violences conjugales.

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Les femmes en première ligne pour soigner, mais exclues des prises de décision


C’est tout le paradoxe que souligne The Lancet : les femmes sont particulièrement exposées aux épidémies parce qu’elles sont largement sollicitées pour prendre soin des malades et pour gérer les familles. Pourtant, elles sont sous-représentées dans les instances qui prennent les décisions de gestion de la crise sanitaire.


Pour lire l'article de Basta !




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