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Dans le monde entier, des militant·es s’insurgent contre la reconnaissance faciale - Ritimo

Nous connaissons tous l’expression « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ».l est normal de vouloir que seul·es nos proches connaissent nos agissements et nos déplacements. Et pourtant, il devient de plus en plus difficile de préserver notre anonymat et notre vie privée dans les lieux publics. L’année 2019 a été marquée par la montée en puissance des réseaux militants en défense des droits numériques qui s’opposent à l’utilisation des technologies de reconnaissance faciale par les gouvernements et les entreprisesdans dans les lieux publics. Cette année, ces militant·es sont intervenu·es à travers le monde pour tenter d’éviter que les mouvements et les agissements de chaque individu soient méticuleusement surveillés.


Interdiction de l’utilisation massive de la reconnaissance faciale


Les militant·es pour les droits numériques soutiennent depuis longtemps que la reconnaissance faciale représente une surveillance massive, lorsqu’elle est utilisée pour suivre à la trace les déplacements de populations entières dans des lieux publics, en comparant les visages obtenus à partir de caméras de vidéosurveillance, de drones, ou autres appareils, avec ceux des bases de données existantes. En octobre, plus de 90 ONG et des centaines d’expert·es se sont réuni·es en Albanie lors de la Conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée et ont réclamé un moratoire mondial sur la surveillance massive par reconnaissance faciale. La coalition Public Voice a exhorté les pays à passer en revue tous les systèmes de reconnaissance faciale « pour déterminer si les données personnelles ont été recueillies légalement et pour détruire les données qui ont été obtenues illégalement. » En outre, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a également publié un document attestant que « compte tenu de la nouveauté de cette technologie et du manque d’expérience et d’études détaillées sur l’impact des technologies de reconnaissance faciale, il est essentiel de prendre en compte plusieurs éléments avant de développer un tel système dans des applications réelles. L’agence a par ailleurs déclaré que « il est illégal d’utiliser des logiciels de reconnaissance faciale ayant un fort degré d’intrusion et compromettant le noyau inviolable des droits fondamentaux. » Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression, David Kaye, a aussi demandé l’établissement d’un moratoire immédiat sur la vente, le transfert et l’utilisation des technologies de surveillance, y compris la reconnaissance faciale, en attendant que des dispositifs juridiques conformes aux normes des droits de l’homme soient mis en place.


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