Qui êtes-vous Street Medic de Clermont ?
La plupart ont commencé à manifester comme Gilets Jaunes puis, « avec une autre infirmière on a monté l'équipe sur Clermont. En amont, on voyait sur Facebook pas mal de vidéos de Street Médic dans différentes villes de France. Alors on s'est dit pour préparer la grosse manifestation à Clermont du 23 février, on va monter une équipe... on a pu y aider pas mal de gens, donc on s'est dit : on va continuer un peu partout. »
Amande, 26 ans, infirmière - J'ai commencé aux urgences. En manifestation, c'est l'urgence que l'on traite. J'ai aussi travaillé pas mal en équipe en humanitaire. Le travail d'équipe, je sais. J'ai travaillé avec la Croix rouge dans des zones de conflit, en Afrique, à Cuba, pas bien dangereux, j'ai fait de la prévention dans les écoles. Pour moi, c'est important, j'avais envie de mettre en jeu mes compétences. Je suis partie aussi sur une mission avec MSF.
Ondine, 23 ans, aide-soignante - A la base, je n'étais pas dans l’idée d'être street medic. Je connaissais Amande et Richard, je savais que ça se montait. Je n'étais pas trop motivée, j'ai mis un moment à me décider. On se connaît des Gilets Jaunes. Quand je me suis décidée, c'est avant tout parce que je suis soignante, donc mon but, c'est d'aider les gens et sur les manifs, ils ont besoin de nous. Avant, j'avais pas bougé de Clermont mais quand on voit comment ça se passe, de voir les violences à la télé, ce qui est raconté derrière. C'est plus ça qui m'a poussée du coup à aller sur place. J'en suis contente, j'apprends de nouvelles choses. C'est aussi un aspect qui me plaît.
Richard, 23 ans, reconversion web - Y'avait eu une annonce comme quoi une équipe se montait sur Facebook et puis, on se connaissait. J'ai contacté Amande, on a discuté un peu. Le fait que sur les manifs, on voit beaucoup de violences et malheureusement, pas assez de personnes pour porter les premiers gestes. Ça me paraissait important d'être là et de pouvoir aider les gens dans ma ville et dans les autres, après. Avant le 23 février, y'avait jamais eu de violence sur Clermont, sur les manifestations en tout cas. Y'avait déjà eu des gazages sur des blocages mais pas sur les manifestations du samedi et là comme c'était un acte régional ou national, on savait qu'il y avait du monde qui allait débarquer d'autres villes. C'était la première manifestation pas déclarée à Clermont, donc on a préféré anticiper. On savait que beaucoup de personnes allaient se déplacer. On se demandait comment on pouvait accueillir tous ces gens sachant que c'était une manif pas déclarée avec des risques de débordement. Y'a une équipe de Street Médic qui s'est montée, je les ai rejoints.

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