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Retraites : assurances et points...


Nous vous proposons ici deux articles:

La vraie raison de l’assaut contre les retraites

Plus la lumière se fait sur la nature du projet de liquidation du système de retraites solidaire, plus le gouvernement patauge dans ses propres mensonges et contradictions. Le plan de communication patiemment huilé pour faire accepter ce recul de civilisation majeur, assaisonné des mots flétris « égalité », « universalité » ou « solidarité », s’enraye face à la clairvoyance d’une majorité de nos concitoyens qui continue de soutenir le mouvement grève lancé par les syndicats.

L’universalité prétendue du système par points apparaît désormais pour ce qu’elle est : une promesse de pension croupionne, nivelée vers le bas pour tous les salariés quel que soit leur statut, et qui rendra indispensable la recherche de gains pour financer ses vieux jours. « Au travail ! » pour les classes populaires qui n’auront d’autre choix que d’accumuler de nouveaux points après l’âge pivot, et « à la bourse ! » pour ceux qui auront les moyens de contracter une retraite par capitalisation : voilà le vrai « projet de société » vanté par M. Macron.

Comme l’y enjoint fermement l’Union européenne, le gouvernement s’acharne avec ce projet mortifère à doper la financiarisation de l’épargne retraite. Elle représente « seulement » 230 milliards d’euros d’encours, un niveau très faible comparé aux autres pays européens, et aux plus de 1.700 milliards d’assurances vie. Or l’Union européenne exige que les retraites servent de « galop d’essai » à l’unification des marchés de capitaux sur le continent.

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Garantir la valeur du point ne garantit rien

Les promoteurs de la réforme des retraites reprennent les chiffres donnés par le rapport Delevoye : « A l’instauration du système universel de retraite, un point correspondra à 10 euros de cotisations [et] la valeur du point servant au calcul de la retraite serait fixée à 0,55 euro au démarrage du système universel ». Ils y trouvent aussi des éléments de langage : les droits acquis par le travail « seront revalorisés comme les salaires : cette règle favorable permettra de préserver leur valeur jusqu’au moment du départ en retraite (…) A la liquidation, ces points seront convertis en euros, selon une valeur de service qui obéira à la même règle et la retraite ainsi versée sera indexée sur l’inflation. »

La valeur d’achat sera de 10 euros « à l’instauration du système ». Et ensuite ? Le point vaudra 0,55 euro « au démarrage du système ». Et plus tard ?

Bref, nous dit-on, la valeur du point est garantie. Mais cette rhétorique rassurante comporte quelques aspérités. La valeur d’achat sera de 10 euros, mais « à l’instauration du système ». Et ensuite ? Pour déterminer le montant de la retraite le point vaudra 0,55 euro « au démarrage du système ». Et plus tard ?

Le rapport Delevoye souligne que « les Français pourront ainsi déterminer en connaissance de cause à quel moment et avec quel revenu ils souhaitent partir en retraite ». A quel moment et avec quel revenu ? N’est-ce pas l’aveu qu’il existera un arbitrage entre âge du départ à la retraite et montant de la pension ?

Une garantie qui ne garantit rien

Comment réconcilier toutes ces affirmations ? La clé se trouve dans cette formule du rapport : « A la liquidation, les points seront convertis en euros selon une valeur de service ». C’est dans cette opération de conversion que gît le lièvre.

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#Retraites #Servicespublics #Inégalités #Luttedesclasses

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