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5 mn et 4 faits sur l’injustice et l’absurdité de la casse voulue des retraites


Le 5 décembre approche, et nombre de citoyennes et de citoyens se demandent certainement qui croire, entre le gouvernement et les multiples experts et éditorialistes qui encouragent la réforme, et les opposants, nombreux mais divers, ce qui interroge sur leurs intentions réelles : est-ce que cette réforme ne serait pas qu’un prétexte pour combattre Macron, plus qu’un problème en soi ? D’ailleurs, cette réforme n’est-elle pas nécessaire et dans l’air du temps ? Hélas non, et voici 4 arguments simples pour vous en convaincre et convaincre autour de vous, et en 5 minutes.

1 – Notre régime de retraite et la sécurité sociale dont il fait partie ne sont pas en danger financier et il n’y a donc pas nécessité à faire travailler les gens plus longtemps ou à réduire le niveau des futures pensions.

5,4 milliards d’euros, c’est la dette de la sécurité sociale (qui, rappelons-le, comporte 4 branches : maladie – votre carte vitale -, accident du travail et maladie professionnelle – ce qui paye vos arrêts en cas d’accident du travail -, famille – les APL, les allocations familiales… – et donc les retraites).

Dis comme ça, ça fait une sacrée somme, sauf que ce chiffre asséné à coup de titres alarmistes n’est jamais accompagné du chiffre auquel il se rapporte : 440 milliards. Il s’agit du budget annuel de la sécurité sociale. Ça fait vraiment relativiser, parce qu’un déficit de 5,4 milliards sur un total de 440 milliards c’est dramatique comme… un découvert de quelques dizaines d’euros si vous gagnez 2 000 euros par mois.

Dans son dernier rapport, le Comité d’Orientation des Retraites (un groupe d’experts formé par Sarkozy pour faire flipper annuellement les Français avec des graphiques incompréhensibles) montre qu’en fait il n’y a rien d’alarmant pour la branche retraite de la sécurité sociale. Ce qui a dégradé son équilibre, ce sont des décisions politiques récentes : moins d’emploi public avec l’austérité a fait perdre des recettes au régime (parce que le public cotise davantage que le privé, eh oui), et les exonérations des heures supplémentaires par Macron ont réduit la somme de cotisations finançant notre système. On vous le disait il y a quelques semaines, Macron a placé artificiellement la sécurité sociale en déficit pour… pouvoir faire tenir à ses ministres des discours alarmistes justifiant des reculs sociaux majeurs comme la réforme des retraites.

Il faut le dire et le répéter : il n’y a aucun problème budgétaire ou de terrible dette “laissée à nos enfants” qui justifieraient une telle réforme.

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#Servicespublics #Privatisation #Libéralisme

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