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Salaire | Travail, Salaire, Profit - Vidéo (Épisode 3)


Note de la rédaction: Dans la présentation de cet épisode de la série, le Salaire est mentionné : "Le salaire est la somme d’argent que le capitaliste paie pour un temps de travail déterminé ou pour la fourniture d’un travail déterminé." Cette citation de Marx est-elle encore valide aujourd’hui ? Après le salaire de subsistance et le salaire différé, l'on voit apparaître les notions de revenu universel ou de salaire à vie. Serait-ce la fin du salariat?" Mais il n'en est pas question dans la vidéo, ni d'ailleurs du revenu universel.

Extraits

Le marché du travail ne fonctionne pas comme un marché. Les salaires ne fluctuent plus en fonction de l'offre et de la demande car certains grands acteurs comme Amazone sont en mesure de les fixer à la baisse. C'est pourquoi les gouvernements conservateurs ont réintroduit l'outil salaire minimum qui permet, à minima, de maintenir une cohésion du travail et d'éviter que les travailleurs s'organisent collectivement en syndicats. C'est donc une antidote contre l'organisation collective du travail et la demande de maintien d'un état social.

La Sécurité sociale a été historiquement un stabilisateur du capitalisme car après guerre, le communisme avait été légitimé par sa victoire sur les Nazis et les capitalistes ont dû accepter un compromis, le compromis fordiste: garanties, conventions collectives, salaires décents. La Sécu a conféré au système dans son ensemble un socle de légitimité sociale et politique et c'est cela que les dominants néo-libéraux actuels voudraient envoyer à la casse.

La mondialisation a permis d'augmenter l'armée de réserve du capitalisme et de faire baisser les salaires en faisant régner la peur. C'est une des raisons du Brexit des Anglais. Les taux de chômage ne sont pas un indicateur de l'importance de l'armée de réserve. En Grande Bretagne, les petits boulots et emplois d'un jour ou d'une heure, jouent le même rôle.

Le néo-libéralisme est défini comme l'écart grandissant entre le salaire des travailleurs et leur productivité qui a doublé dans les années 1970, alors que les salaires n'ont pas augmenté et même ont un peu diminué. Les salaires stagnent et ce sont les consommateurs et les actionnaires qui en profitent.

Des gens qui font un travail qui a une grande valeur sociale, comme chauffeur de bus ou infirmière ou enseignant sont très mal payés, tandis que d'autres qui ne font pas grand chose ou sont nuisibles, sont très bien payés. C'est qu'on ne peut plus améliorer la productivité des premiers, tandis que les seconds sont considérés comme créatifs et en mesure de provoquer des gains de productivité. Le fait d'avoir un effet positif sur le monde est présenté comme une partie du salaire: d'accord vous êtes mal payé, mais regardez comme vous êtes utile!

La part de l'emploi n'a jamais été aussi élevée qu'aujourd'hui. Le système ne changera pas tant que les gens accepteront l'idée qu'ils doivent faire toute la journée quelque chose qui ne leur plaît pas pour pouvoir consommer pendant leurs loisirs. il faut réfléchir à ce qui est important dans la vie et dans le travail.

Les machines étant appelées à prendre en charge tout ce qui est programmable, cela rend d'autant d'autant plus désuet le management qui pense programmer l'être humain. L'avenir du travail comme le non-programmable est dans un sens un dépassement du salariat parce que c'est la perspective que chaque travailleur puisse trouver du sens à son travail.

Le salariat disparaîtra avec le capitalisme.

Au profit d'une organisation rationnelle qui fonctionnerait grâce à la coopération libre de ses membres, sans avoir besoin de cet aiguillon qu'est l'argent ou la nécessité?

Pour voir la vidéo, cliquer sur l'image

#Salaires #Profit #luttessociales

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