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Face aux attaques contre la protection sociale, mettre en cause le système capitaliste


« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »

(Denis Kessler, vice-président exécutif du MEDEF de 1998 à 2002 et inspirateur d’E-A. Seillière, dans la revue Challenges le 4 octobre 2007).

... Le projet de Macron consiste, en cassant les derniers « statuts » et garanties restantes, à institutionnaliser et à rendre irréversible, un nivellement général s’alignant sur les situations les plus défavorables.

La mise en œuvre du programme du CNR a imposé, au-delà de la rémunération directe – « le salaire net » – le versement, sous forme de « cotisations sociales », d’un salaire « indirect », « socialisé ». Cette part socialisée du salaire représente aujourd’hui 40 % de la masse salariale. Mise dans un pot commun, les caisses de Sécurité Sociale, elle permet aux salariéEs de faire face aux situations où ils cessent de recevoir leur salaire direct (maladie, maternité, vieillesse, chômage), ainsi qu’à financer les soins dont ils ont besoin (assurance maladie) et l’éducation de leurs enfants (allocations familiales). Aux yeux des capitalistes, l’existence de ce salaire socialisé constitue un triple scandale.

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Construire une riposte globale

La force de la bourgeoisie à cette étape est basée sur deux réalités. Tout d’abord, la dégradation du rapport de forces au dépend des travailleurs/ses qui s’étale depuis plusieurs décennies avec notamment des échecs sur les réformes visées aujourd’hui : retraites, privatisations, destruction du secteur public, sur un fond de chômage de masse. En même temps, ces défaites ont permis d’affaiblir, de fracturer voir de disloquer le camp de toutes celles et ceux qui ont fondamentalement les mêmes intérêts.

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L’enjeu est là : construire le rapport de forces qui permet de gagner sur l’ensemble du front, qui débouche sur une remise en cause globale du monde des Macron-Delevoye-Philippe.

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