La dette grimpe de toutes parts – et les banques centrales luttent pour contrer leur effet négatif. Sont-elles suffisamment efficaces pour y parvenir ?
L’endettement public des pays de l’OCDE pourrait être dangereux et provoquer une crise financière – mais uniquement si les politiques monétaires devenaient plus restrictives et que les taux d’intérêt remontaient, estimait Natixis dans une note du 1er février dernier.
La valorisation des marchés actions est également très corrélée à celle de la liquidité mondiale.

Ce double constat pose la question de savoir si la liquidité est omnipotente, c’est-à-dire si elle parviendra toujours à étouffer les pressions baissières sur les marchés.
Commençons par jeter un œil en direction du passé.
La réaction en chaîne « perspectives de crise => hausse de la liquidité => hausse des marchés actions » s’est-elle toujours vérifiée ?
Depuis le premier quantitative easing américain entamé en novembre 2008, le marché se réjouit de chaque crise, anticipant un réapprovisionnement imminent en punch pour que le bal continue.
Bruno Bertez l’écrivait le 30 mars :
« Vive les crises ! Plus elles menacent, plus elles sont nombreuses, plus elles sont profondes et plus les marchés financiers exubèrent, se réjouissent, font feu d’artifice car le remède est toujours le même : la distribution de liquidités et la mise des taux d’intérêt réels à zéro ».
Au Japon, la banque centrale s’est même distinguée en devenant fin mars l’actionnaire majoritaire de la moitié des sociétés cotées…
