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Matières premières : comment les géants français épuisent la planète


Il n’y a pas que l’huile de palme. Si les consommateurs sont désormais bien conscients des dangers environnementaux associés à cette matière première utilisée dans de nombreux secteurs industriels, d’autres « commodités » sont exploitées et consommées à grande échelle par les multinationales françaises et autres, avec des conséquences environnementales et sociales tout aussi désastreuses. Extrait de notre publication CAC40 : le véritable bilan annuel.

Soja : une prise de conscience insuffisante pour prévenir la déforestation et les abus

Utilisé comme matière première dans l’industrie agroalimentaire et surtout pour l’alimentation animale, le soja est devenue une denrée clé pour l’industrie. Sa production a littéralement explosé en Amérique du Sud, associé à l’utilisation massive de pesticides et de semences génétiquement modifiées et à des violations des droits des communautés et des travailleurs. L’expansion du soja empiète non seulement sur la forêt amazonienne, mais également sur d’autres régions du continent comme le la savane du Cerrado au Brésil ou la région du Chaco (Brésil, Argentine, Paraguay).

Les associations Mighty Earth, France nature environnement et Sherpa se sont associés pour identifier les principaux acheteurs français de soja en provenance d’Amérique du Sud. Une liste dans laquelle on retrouve des groupes agroalimentaires (et notamment laitiers) comme Danone ou Lactalis, des acteurs de la restauration comme Sodexo et Elior, des chaînes de grande distribution comme Auchan, Carrefour ou Casino.

Force est de constater que ces firmes ne semblent pas avoir pris la mesure des risques liés à leur approvisionnement en soja, ni de leur responsabilité (y compris juridique, dans le cadre de la loi sur le devoir de vigilance) dans la prévention des abus constatés sur le terrain. Seule une poignée d’entre eux (Avril, Danone et Bel) fournit des informations un peu poussées (mais très incomplètes) sur les volumes, l’origine et la part tracée du soja utilisé dans la chaîne d’approvisionnement. D’autres ont purement et simplement refusé de répondre aux ONG au nom du secret commercial. La plupart de celles qui identifient les risques liés au soja se contentent de promouvoir des systèmes de « soja certifié » notoirement insuffisants pour empêcher la déforestation.

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#Multinationales #exploitation #Lobbies #Privatisation #Collapsologie #Capitalisme

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