Alors que la formation pédagogique des enseignant·es en France est moindre que dans l'OCDE, leur environnement reste plus défavorable à l'apprentissage.
La rentrée scolaire se profile et les syndicats enseignants montrent déjà les dents. Le SNES, syndicat majoritaire, qui voue aux gémonies la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer, promet, malgré l'échec du mouvement du printemps de boycott du bac, deux semaines de grève dès la rentrée.
En réalité, ces protestations et ces mouvements sont l'écume (politique) des choses et laissent dans l'ombre les questions-clés auxquelles est confronté le système éducatif français. Les études approfondies de l'OCDE nous rappellent périodiquement ces faits et les traits saillants des difficultés françaises lorsqu'on compare notre système éducatif à ceux des autres pays de l'OCDE.
La dernière en date, l'enquête TALIS, une enquête de grande ampleur menée auprès de 260.000 enseignant·es de collège ainsi que de chef·fes d'établissement dans cinquante pays, offre un tableau éclairant de ces difficultés spécifiques.
Elles tiennent principalement à deux caractéristiques du paysage éducatif hexagonal: la particularité assez marquée du public scolaire accueilli et l'inadaptation, au regard de ces particularités, de la formation et des méthodes d'enseignement à la française.
