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Le feu qui couve dans les forêts françaises


Les forêts amazonienne, subsaharienne et boréale se consument dans des proportions inédites. Le brûlage à des fins agricoles est incriminé pour les deux premières. Notre pays, par la voix de son président, sonne le tocsin. Fort bien, mais que fait la France du trésor de ses propres forêts ? Un vulgaire minerai. Elle est serve en cela d’une logique perverse partout à l’œuvre.

La nouvelle est tombée cet été et on ne l’attendait pas si tôt, même si elle était appréhendée à brève échéance. La pie-grièche à poitrine rose est le premier vertébré à disparaître du territoire français en ce début de XXIe siècle. La Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Hérault, qui suivait le dernier couple connu, en a fait l’annonce. La femelle n’est pas revenue au nid, après l’éclosion des œufs, probablement percutée par une voiture, et le mâle n’a pas assuré la relève. Cette espèce nidifiait dans les bosquets à proximité des vignobles, dont on sait qu’ils absorbent une bonne partie des pesticides et insecticides les plus ravageurs pour la faune.

Quand ce ne sont pas les activités agricoles qui provoquent un écocide, ce sont les activités cynégétiques dites « traditionnelles », dont l’habitude semble indéracinable dans son lourd terreau folklorique, refertilisé à chaque élection. L’avifaune forestière, et non seulement celle des haies et bosquets en lisière de champ, est aussi concernée. Après qu’un projet d’arrêté eut été lâché comme un ballon d’essai, qui proposait un « prélèvement » de 30 000 tourterelles des bois pour la saison de chasse 2019-2020, alors que l’espèce est menacée au niveau mondial, ses effectifs étant passés en Europe de l’Ouest de 15 à 3 millions d’individus entre 1980 et 2015, la LPO s’est vue contrainte de déposer en avril dernier une plainte contre la France auprès de la Commission européenne, pour non-respect de la directive « Oiseaux » de 1979.

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#Multinationales #Capitalisme #Lobbies #Ruralité #Collapsologie

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