LR d'Anti-K: Comme toujours dans les « rapports officiels », au delà du discours convenu, quelques idées parfois dérangeantes viennent émerger, il y aurait un lien entre la baisse des salaires et celle de la productivité, le transfert de l’emploi industriel vers les services depuis le début des années 80 passant de 30% à 15%, contribue également à cette baisse de la productivité.
Entre 1985 et 2000, le rythme moyen de la productivité tricolore était de 1,2% contre 0,4% sur la période 2012-2017. (Crédits : Reuters/Peter Nicholls)
Dans la version définitive de son rapport publié récemment, le conseil national de la productivité pointe le retard des entreprises françaises dans l’adoption et la diffusion des technologies, le manque d’innovation, le problème des compétences et certaines pratiques managériales.
Déficit de formation, sous-investissement dans l’éducation et l’enseignement supérieur, manque d’innovation, limites du management… l’économie française conserve un niveau relativement élevé de productivité, mais elle a clairement marqué le pas depuis le milieu des années 90. Tel est le constat dressé dans le dernier rapport livré par le conseil national de la productivité intitulé « Productivité et compétitivité : où en est la France dans la zone euro ? ». Après avoir livré une version non-définitive au début du printemps, cet organisme, présidé par l’économiste Philippe Martin pour deux années, a rendu une copie plus complète et passée presque inaperçue il y a quelques jours.
Pourtant, la question de la productivité dans le contexte du ralentissement économique dans les grandes puissances devient préoccupante. Depuis trois décennies, la productivité française a connu trois périodes critiques en tout, au milieu des années 90, au début des années 2000 et au moment de la crise de 2008 soulignent les rapporteurs. Entre 1985 et 2000, le rythme moyen de la productivité tricolore était de 1,2% contre 0,4% sur la période 2012-2017. Si le ralentissement du progrès technique et le coup de frein du produit intérieur brut (PIB) au moment de la crise sont régulièrement avancés par les économistes, bien d’autres facteurs spécifiques à la France peuvent expliquer cette dégradation des gains de productivité.
