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Lutte des classes en France, où en sommes-nous (23-06-2019)


Cet article vise à introduire une discussion nécessaire, dans la perspective d’une rencontre nationale ouverte. Il ne traite volontairement pas de tous les aspects politiques de la situation française, laissant à d’autres articles, contributions, échanges, le soin de revenir en particulier sur la situation des organisations syndicales après le congrès confédéral de la CGT, ainsi que la crise «existentielle» de la FI et ses conséquences. Il se réfère au passage à des réflexions d’autres camarades, en l’occurrence Pierre Salvaing (avertissement : dans ce lien, bien aller au delà des lignes de présentation pour trouver le texte de Pierre Salvaing) et Jacques Chastaing, qui peuvent bien entendu à leur tour y réagir.

Le deuxième acte du quinquennat, deuxième fournée d’attaques antisociales.

A propos des élections européennes, nous écrivions, quelques temps avant leur déroulement, qu’elles ne pouvaient en rien contribuer à une issue politique conforme aux besoins de la majorité et qu’elles ne pouvaient qu’aider Macron, que ce soit avec le RN devant ou que soit avec le RN derrière sa liste, tout en notant la fébrilité présidentielle devant la fragilité de son propre dispositif.

Ces élections passées, l’exécutif et les médias chargés de sa mise en scène, peuvent sembler confortés. Nous serions passés à l’«acte II» du quinquennat.

Macron est en train de faire passer au parlement les lois Dussopt, dite de «transformation de la fonction publique», et Blanquer, cette dernière avec quelques mises au rencart parmi les passages les plus provocateurs, ceci ne réglant rien sur le fond et n’empêchant pas des décrets ministériels d’arriver par derrière ou même d’anticiper. L’élément central de la loi Dussopt, à savoir le fait de retirer le contrôle des carrières des fonctionnaires aux Commissions administratives paritaires tout en promouvant le recrutement par contrat et non par concours, vise à faire de l’autoritarisme, du clientélisme et du piston la vraie norme de l’ «action publique».

La réforme de l’assurance-chômage annoncée est qualifiée de «profondément injuste»par la CFDT, d’«attaque violente d’un populisme assumé» par la CFE-CGC – nous commençons volontairement cette énumération par les organisations syndicales réputées les plus pro-patronales : CFDT, UNSA, CFE-CGC, CFTC et FAGE «dénoncent cette vision d’une réforme guidée par le seul prisme budgétaire qui stigmatise les demandeurs d’emplois». Poursuivons : selon la CGT, elle «prend pour cible les travailleurs précaires», Yves Verrier (secrétaire confédéral FO) précisant que «c’est la réforme du gouvernement, de l’exécutif, et d’eux seuls» (Pouvait-t-on en douter? – mais tous ces dirigeants ont tous participé à la «concertation» ou «dialogue social» d’où est sortie cette «réforme»!).

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#Luttedesclasses #Réformes #Finance #Servicespublics #Giletsjaunes

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