Non la Sécu n’est pas en déficit ; non sa dette n’est pas un fardeau insurmontable. Tout au contraire, la Sécu est en fort excédent et sa dette sera bientôt remboursée. Plusieurs dizaines de milliards sans emploi, qui pourraient fort utilement servir à améliorer les prestations et aider à régler la question des retraites et celle de l’autonomie.
Si la question de la dette sociale, celle de l’ensemble des institutions de protection sociale, comme celle du « trou » de la Sécu, de son déficit, se posent, c’est d’abord qu’elles sont, l’une comme l’autre, régulièrement évoquées comme les preuves avérées de la nécessité de « faire des efforts » ; de devoir, en conséquence, baisser les retraites, différer l’âge de fin d’activité, fermer des maternités, revoir à la baisse le nombre des soignants, etc…. Elles sont ainsi agitées comme des menaces. Telle est, en un sens, la preuve de leur existence : on les agite, donc, elles sont.
Or, de l’affirmation d’une Sécurité sociale en déficit chronique, et donc en grand risque d’avoir une dette ainsi impossible à rembourser, à la réalité, il y a comme une légère distance ; celle qui la sépare de deux « fake news ». Il faut le dire clairement : Non la Sécu n’est pas en déficit ; non sa dette n’est pas un fardeau insurmontable. Car la réalité, c’est, tout au contraire, que la Sécu est désormais en fort excédent et que sa dette sera bientôt remboursée, laissant même alors quelques dizaines de milliards sans emploi, qui pourraient fort utilement servir à améliorer les prestations et aider à régler la question des retraites et celle de l’autonomie[1] ….
