On connaît la chanson. Cyril Dion appelle les gilets jaunes et les écologistes à s’unir contre le capitalisme. Alternatiba fait des sit-in sous la tour Eiffel avec Priscillia Ludosky. Youth for Climate soutient timidement les gilets jaunes, et en invite quelques-uns pour faire joli dans leurs marches.
Pourtant, malgré les belles paroles des figures et des organisations écologistes, l’idée d’une convergence réelle avec ceux qui se battent contre la misère et l’injustice, ne semble pas vraiment d’actualité.
Les nouvelles les plus récentes sont même inquiétantes : le 16 mars à Paris, la marche pour le climat a littéralement tourné le dos à la manif des gilets jaunes sur les Champs Élysées. Pire : à Bruxelles, le 31 mars, les organisateurs de la marche pour le climat ont stoppé leur manifestation pour que la police puisse arrêter des gilets jaunes.
Voilà comment les écologistes pourraient passer à côté du plus grand mouvement populaire depuis mai 68, à côté de ceux et celles qui se sont déjà montré plus écologistes qu’eux en bloquant Monsanto, Total, les centres commerciaux, les autoroutes, les ronds-points.
