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Le néolibéralisme contre la démocratie


À propos de : Wendy Brown, Défaire le dèmos. Le néolibéralisme, une révolution furtive, Éditions Amsterdam

Le néolibéralisme est souvent considéré comme une simple idéologie gestionnaire, dont les effets se feraient sentir surtout sur la sphère économique. Il n’en est rien, selon Wendy Brown : le néolibéralisme est une révolution anthropologique majeure, qui change notre rapport à nous-mêmes, aux autres et au commun.

Tout est dit dans le sous-titre de cet ouvrage brillant sur le néolibéralisme : une « révolution furtive ». Une « révolution » tout d’abord : on a l’habitude de considérer le néolibéralisme comme une idéologie gestionnaire et managériale, cantonnée à la sphère économique. Or, dans la lignée de travaux désormais classiques en sciences sociales (Weber, Polanyi, Dardot & Laval), Wendy Brown, professeure de sciences politiques à Berkeley et spécialiste de Marx et Foucault, montre que cette représentation relève de l’image d’Épinal. Transformation significative du capitalisme avancé, le néolibéralisme est une révolution anthropologique globale en Occident : un bouleversement majeur dans notre rapport au monde. Qui plus est, c’est une révolution « furtive » (stealth) : une révolution agissant à l’insu de ses acteurs, de ses « couches porteuses » aurait dit Weber. Ses effets iraient bien au-delà de la gestion des choses ou des rapports aux choses, mais toucheraient le cœur même de notre modernité politique : la conquête de la démocratie.

Le constat qui ouvre ce livre de théorie politique est son interrogation fondamentale :

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#Capitalisme #démocratie

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