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Danger mortel pour le lycée professionnel


La réforme du lycée professionnel soulève bien peu d'indignations. Or, elle concerne près d'un quart des lycéens que le ministère ne semble pas considérer comme dignes de suivre des enseignements généraux.

Quelles qu’en furent les issues plus ou moins heureuses, les réformes scolaires ont toujours été dictées par une volonté de démocratisation, c’est-à-dire par le souci de rendre accessible à tous les jeunes, quels que soient leurs profils, la poursuite d’études. Nous dirons qu’il s’agit d’une boussole politique, même si le fonctionnement actuel du système éducatif ne montre pas – loin s’en faut – de concrétisation complète de ce beau principe. C’est toutefois de cet horizon que sont nés le collège unique ou encore la politique des « 80% au Bac » portée par le ministre Jean-Pierre Chevènement. On pourra toujours gloser sur la démonétisation des diplômes, mais force est de reconnaître que, aujourd’hui, 79% des adolescents obtiennent un baccalauréat général, technologique ou professionnel ; ce dont il faut se féliciter. De même peut-on se réjouir de la poursuite d’études à l’université, de quelques lauréats de bacheliers technologiques ou professionnels, et de la réussite de certains d’entre eux. Car il en va de la justice sociale et de la concrétisation du projet « universel » de formation de la jeunesse.

Or c’est toute cette philosophie de lutte contre le tri social et l’orientation précoce qui est aujourd’hui battue en brèche par les différentes réformes menées de concert, de l'école primaire à l’université, en passant par celle du lycée général, technologique et professionnel. Si le scandale de Parcoursup et le nouveau Bac 2021 ont déjà fait médiatiquement couler beaucoup d’encre, celui du lycée professionnel risque, une fois encore, de ne pas soulever les foules. Aussi aimerais-je souligner ici, l’énorme danger qui pèse à ce jour sur l’avenir d’un cinquième des adolescents de ce pays qui ont choisi la voie professionnelle.

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#Enseignement

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