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Du «grand débat national» à la grande manipulation nationale


Ce « grand débat national » n’est, en définitive, qu’une « grande manipulation nationale » dont on n’est pas même certain qu’elle n’échappera pas à ses initiateurs, au profit de l’extrême droite. Pourquoi, dès lors, s’en saisir ? Justement parce nous devons faire obstacle à cette tentation d’extrême droite que le gouvernement et le président de la République utilisent...

Il paraît que le « grand débat national » sera respectueux de toutes les opinions et que tous les sujets pourront y être abordés. Cinq personnalités chargées de « garantir » l’indépendance et l’impartialité du débat ont été désignées. Disons-le tout de suite, ce « grand débat national » ne peut être ni loyal ni crédible.

On relèvera d’abord que tout cela est chapeauté par deux membres du gouvernement qui ont, par hypothèse, une vision des termes du débat qui n’est pas neutre. On peut aussi se demander si les personnalités désignées en tant que « garants », dont la probité n’est ici pas en cause, ont bien pesé ce qu’on leur a demandé de « garantir ». Se sont-elles simplement interrogées sur leur mode de nomination, les moyens dont elles disposeront pour exercer leur mission, comme sur leur mission elle-même ? Déjà les modalités de leur nomination laissent rêveur : trois d’entre elles sont nommées par le gouvernement et le président LREM de l’Assemblée nationale. Une seule est nommée par le représentant d’une partie de l’opposition. Seule la dernière est désignée par une assemblée plus neutre. Jeter le discrédit sur ces personnes serait injustifié. Considérer que leur mode de nomination n’a aucun effet sur la perception de leur indépendance serait erroné. Le jugement que les Français porteront sur l’indépendance de cette instance dépend autant de l’indépendance réelle ou supposée des hommes et des femmes qui la composent que de l’image d’indépendance qu’elle donne. Et le mode de nomination partisan qui a prévalu ne peut que rendre très relative l’image d’indépendance de ces « garants ». Sans compter que le choix qu’a fait le gouvernement d’un collège de cinq membres, dont trois sont nommés par sa famille politique, interdit une parité femmes/hommes, au détriment des premières…

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#Giletsjaunes #RIC #Démocratiesociale

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