Augmentation de 130 % de la culture du pavot, plus 72.000 décès par overdose rien qu’aux États-Unis en 2017 – un chiffre au plus haut niveau jamais atteint, près de 4.000 exécutions de condamnés à mort à travers le monde depuis 2009 pour des délits liés à la drogue, tels sont quelques-uns des chiffres alarmants avancés par le rapport de l’International Drug Policy Consortium (IDPC), publié en octobre dernier. Selon celui-ci, les politiques prohibitionnistes mises en avant par les États membres de l’ONU durant la dernière décennie dans leur « guerre contre la drogue » n’ont pas réussi à contenir la progression du trafic de stupéfiants dans le monde. Elles auraient au contraire produit des résultats opposés à ceux recherchés.
« Éliminer la consommation de drogue à une échelle globale n’était pas un objectif réaliste », affirme à Equal Times Rebecca Jesseman, directrice des politiques du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.
Pourtant, en 2009, les pays membres de l’ONU adoptaient une stratégie mondiale pour lutter contre le problème de la drogue, (Political Declaration and Plan of Action on International Cooperation towards an Integrated and Balanced Strategy to Counter the World Drug Problem), dans le but d’éliminer la production, le trafic et la consommation de substances illicites, ainsi que le détournement de précurseurs (produits chimiques disponibles sur le marché légal permettant de produire des substances interdites) et enfin le blanchiment d’argent.
