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L’école capitaliste peut-elle être démocratique?


Face à « l’élitisme »1 constaté dans les institutions scolaires les plus prestigieuses et à la « discipline » jugée trop stricte ou autoritaire imposée par l’Ecole, des modes de pédagogie alternatifs sont régulièrement avancés par la gauche « méritocratique » et républicaine comme la solution miracle pour « démocratiser » l’enseignement ou y réintroduire le fameux concept d’égalité des chances.

L’Ecole est ainsi idéalement perçue comme un espace neutre de transmission de savoirs prétendument universels qu’il suffirait d’administrer autrement pour résoudre tous ses dysfonctionnements. Quelques ajustements au niveau de la hiérarchie du corps enseignant, un peu de démocratie dans le choix du dessert de la cantine, et l’Ecole deviendrait un îlot hors du temps où les élèves pourraient expérimenter la société libre et égalitaire qu’ils construiront une fois adultes.

On retrouve ici l’essence du démocratisme radical 2 : l’idée qu’il faudrait aplanir les inégalités qui restreignent l’accès à l’enseignement pour toutes et tous, esquisser les contours d’une micro-société qui fonctionnerait de manière « horizontale », tout en conservant la structure des institutions bourgeoises. Après tout, c’est bien des facultés dont sont issus la flopée d’intellectuels contestataires de gauche qui se sont donnés pour mission de défendre le service public qui les a fait naître (on pensera notamment aux néokeynésiens bon teint des Economistes Atterrés – Friot, Lordon…) afin de garantir leur propre reproduction sociale, celle de la classe moyenne.

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#Enseignement #Capitalisme

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