Note de la rédaction: Samedi 5 janvier nous sommes allés tracter à la manifestation des Gilets jaunes qui est partie d'Hotel de ville en direction de l'assemblée nationale. Nos tracts ont été très bien accueillis, les gens étaient ouverts et s'arrêtaient volontiers pour discuter. C'était très sympa jusqu'à ce que les CRS barrent l'accès à l'Assemblée nationale. Nous nous sommes retrouvés sur le Bd St Germain où quelques feux ont été allumés sur la route mais les magasins de luxe n'ont pas été touchés. L'article ci-dessous décrit très bien ce que nous avons nous-mêmes vécu.
Acte VIII, les « gilets jaunes » de retour dans la rue à Paris –
« Nous, on veut être acteurs de nos vies »
La nouvelle année a commencé comme a fini l’ancienne : plusieurs milliers de manifestants ont marché dans les rues de Paris, samedi, pour l’« acte VIII » de la mobilisation.
En janvier, c’est le mois du blanc au BHV, le grand magasin de la rue de Rivoli, mais sur le trottoir d’en face, l’heure était encore au jaune ce samedi 5 janvier. Rendez-vous avait été fixé à 14 heures devant l’Hôtel de Ville, pour l’« acte VIII » des « gilets jaunes » et, après deux semaines de décrue due aux fêtes de fin d’année, la principale question du jour était : vont-ils venir ?
Marie, retraitée à Paris, est arrivée avec une heure d’avance : « Je ne porte pas de gilet jaune mais je tenais à être là pour ne pas que le mouvement s’essouffle. Je ne viens pas pour moi, ma retraite est de 2 000 euros, mais pour tous ceux qui ne s’en sortent pas. A force de ne pas les entendre, cette révolte va finir en révolution. » Un couple de Seine-et-Marne l’approuve. A quelques pas, Maxime Nicolle, barbe rousse et casquette à l’envers, enchaîne les interviews. Celui qui est surnommé « Fly Rider », figure du mouvement et du collectif La France en colère, est confiant : « La mobilisation est très forte. Les gens s’informent de plus en plus, ils commencent à comprendre combien on se moque d’eux. Je vois les chômeurs qu’on sanctionne alors que les grandes entreprises profitent du CICE [le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi], je vois les démissions dans l’entourage de Macron. Ce n’est pas nous qui nous essoufflons. »


