Sur les troubles mentaux et les moyens de nous sauver
Angoisse. Nous avons de nombreuses raisons de nous inquiéter pour notre avenir et déjà pour notre présent. Diverses apocalypses, environnementales, sociétales ou autres se profilent à un horizon indéterminé. Mais bien souvent nous nous contentons de l’inquiétude, sans idée de sa cause. Elle nous prend par la main, nous cajole et nous emporte. Dépression. C’est l’ambiance molle d’une existence guidée par le stress et par les injonctions contradictoires. Pour peu que nous voulions nous en tirer, il faudra commencer par là : retrouver les énergies qui nous permettront de faire vivre d’autres mondes. C’est avec cette idée dans la tête que nous vous livrons cet article, librement inspiré d’un texte publié dans la revue rs21.
La fin du monde viendra-t-elle en lançant des cris glaçants et des regards menaçants ? Ou nous prendra-t-elle lentement comme un invisible endormissement ? Il est devenu difficile de s’imaginer combattant avec ardeur l’injustice et le bouleversement climatique à travers le monde. Le capitalisme semble plutôt s’effondrer de lui-même, en nous entraînant avec lui dans sa chute. Chaque semaine, nous sommes les spectateurs passifs de nouvelles intrigues : on nous raconte en détail la manière dont se désintègre la calotte glaciale, on nous explique comment l’extrême pollution des océans provoque l’invasion de hordes de méduses mutantes… Face à tout cela, nous sommes nombreux à nous enterrer dans l’ignorance. C’est que les perspectives d’avenir sont encore moins réjouissantes que la misère quotidienne à laquelle nous sommes toutes et tous confrontés. Il y a là de quoi expliquer la déprime généralisée qui touche notre génération, en particulier les plus jeunes.
Depuis une dizaine d’années, des études montrent que la dépression constitue le « mal de notre siècle ». Les chiffres sont alarmants : près de 350 millions de personnes en seraient atteintes et, selon les prévisions de l’OMS, elle deviendra la deuxième cause de mortalité avant 20201. Nous devrions donc commencer sérieusement à réfléchir à ce problème. Non seulement nous battre pour de meilleures thérapies mais aussi lutter contre les causes du développement de la dépression et des autres maladies mentales.
