Décret accentuant le contrôle et les sanctions à l’égard des chômeurs, négociations sur l’assurance chômage exigeant des économies risquant de toucher à l’indemnisation des demandeurs d’emploi, courbe du chômage qui ne baisse que marginalement : l’année à venir se présente mal pour les chômeurs.
C’est un drôle de cadeau que le gouvernement réserve aux chômeurs en cette période des vœux de bonne année. Dimanche 30 décembre, la veille des vœux du président de la République, un décret d’application de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », votée cet été et promulguée le 5 septembre, est paru au journal officiel. Il stipule dans son volet sanction, applicable au 1er janvier, qu’un chômeur refusant à deux reprises une « offre raisonnable d’emploi » verra son indemnité supprimée pendant un mois. En cas de nouveau refus, la peine passera à deux mois, puis quatre lors d’un troisième rejet d’une proposition. Le refus d’actualisation du projet personnalisé d’accès à l’emploi, celui qui définit les critères de l’offre dite raisonnable, conduit aux mêmes sanctions. « La suppression des droits est une nouveauté, jusqu’ici lorsqu’un chômeur était radié, ses droits étaient récupérés ultérieurement », se scandalise Thomas, syndicaliste CGT à Pôle emploi.
