Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en pasionaria de la lutte contre les inégalités… on se pince. Et pourtant ! La peur gagne le camp de l’ordre établi, empêtré dans une crise globale du capitalisme. Par où la sortie ?
«L’âge de la colère pourrait prendre la succession de l’âge d’or » du capitalisme, si rien n’est fait pour combattre les inégalités afin que « les bienfaits économiques de la mondialisation soient partagés par tous et non plus seulement par quelques-uns ». Grande nouveauté, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’OCDE, chargés non sans raison de multiples péchés, tirent désormais des alarmes qui résonnent dans le vide ! Avec son nouvel appel, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, n’a pas dérogé.
inégalités : du jamais-vu
Fini la défense d’une mondialisation, la directrice générale du FMI se réfère désormais à une « coopération internationale ré-imaginée » qualifiée de « multilatéralisme ». Peu explicite sur ses intentions, elle préconise tout de même un nouveau système de taxation des entreprises et dénonce les stratégies d’optimisation fiscale « qui laissent trop peu de recettes d’impôts sur la table ». Elle craint que les inégalités ne surpassent ce que nous connaissons et décrit un monde proche où « des géants monopolistiques de la technologie » feront face à des États faibles, une planète où coexisteront des catégories favorisées de la population « pouvant vivre jusqu’à 120 ans, quand des millions d’autres souffriront de pauvreté ». Une situation génératrice, selon elle, de colère et d’amertume, qu’elle pressent dangereuse pour l’ordre établi.
