Christophe Jacopin, directeur de Gescop, a bien voulu répondre à nos questions dans le cadre des entretiens du CIRIEC. Quelles ont été les étapes de la création de Gescop (GIE de coopérative de taxis) ?
En 1967, l’ordonnance sur « la participation des salariés aux fruits de l’expansion » voulue par le Général de Gaulle a constitué la voie juridique utilisée par les dirigeants de la société générale de location (SGL) scindée en deux compagnies (Barco et Taxicop) et ceux de la GAT (filiale de la Compagnie générale des voitures) pour céder leurs actions aux chauffeurs afin de se désengager de l’exploitation directe du taxi dont la rentabilité s’était érodée. Techniquement, le capital a été fractionné sur la base du nombre d’autorisations de stationnement (ADS ou licence) de telle sorte qu’en acquérant un lot de part sociales, chaque chauffeur s’est ouvert le droit d’exploiter une ADS dont les sociétés conservaient la propriété. En juin 1975, Barco et Taxicop se sont transformées en sociétés coopérative de production (SCOP). Les associés se sont majoritairement prononcés pour l’adoption de ce statut. La transformation en SCOP a permis de mieux traduire les liens juridiques unissant les actionnaires. Les discussions en stations sur ce choix coopératif ont suscité l’intérêt des chauffeurs de GAT pour ce modèle et l’idée d’un rapprochement a germé.
