Les accords de commerce de nouvelle génération, négociés par l’UE risquent de fragiliser la réglementation existante, et pire encore, la capacité des États de réguler à l’avenir. En les signant, les gouvernements consentent à se priver des moyens nécessaires pour prévenir ou contenir la prochaine crise financière.
Dix ans après la crise de 2008, nous ne sommes toujours pas à l’abri d’une nouvelle crise financière. Or le CETA et les autres accords de commerce en préparation (JEFTA, TTIP, Brexit) risquent d’aggraver la situation. L’Union européenne multiplie en effet les accords de commerce dans l’espoir de doper la croissance. Au sein de ces accords, trois innovations majeures rebattent totalement les cartes de la politique commerciale européenne :
On négocie de plus en plus entre pays riches : accord UE/Canada (CETA) ; accord UE/US (TTIP) ; accord UE/Japon (JEFTA), etc.
La plupart des accords sont aussi des accords de protection des investissements
On ne se contente plus de baisser les barrières tarifaires et de libéraliser les services mais on négocie aussi sur les normes.
