Notre commentaire:
Le projet de société que nous proposons est un projet global. Il n'oppose pas gratuité et Salaire à vie, il les combine et surtout il se propose de sortir du capitalisme, et de sa logique mortifère de profit, en interdisant la propriété lucrative et en finançant la production par des subventions. Peut-on penser qu'instaurer la gratuité, et seulement la gratuité, permettra d'échapper à la logique capitaliste?
Le projet de revenu universel suscite l’enthousiasme de certains, dans leur immense majorité animés par un souci d’équité et de générosité. Mais leur ambition repose-t-elle sur des fondations solides dès lors qu’elle postule l’idée d’une « crise du travail », laquelle suggère qu’une partie de plus en plus importante de la population ne trouvera plus à s’employer ? La croissance de la productivité s’établissant à un niveau historiquement faible depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on pourrait au contraire conclure que les humains n’en ont pas fini avec le labeur. Ne vaudrait-il pas mieux asseoir sa réflexion sur l’identification d’une autre crise : celle de la marchandisation ?
Pour compléter la lecture: Débat Bernard Friot/Paul Ariès
