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Face aux plates-formes numériques, les livreurs à vélo européens s’organisent


C’est une première dans le monde de l’« uberisation » : une soixantaine de coursiers à deux-roues « indépendants » se sont réunis afin de construire une stratégie commune à une échelle internationale. Leur objectif : améliorer leurs conditions de travail et faire front ensemble face aux plateformes multinationales de la livraison, de type Deliveroo ou UberEats. Venus de douze pays d’Europe, ils travaillent d’ores et déjà à l’élaboration d’une charte qui demande la création d’un salaire horaire garanti, ainsi que l’exigence de transparence vis-à-vis des données numériques détenues par les plateformes. Reportage.

« C’est un tournant. Depuis longtemps, nous avions des contacts entre livreurs de différents pays et de différentes plateformes. Mais c’est la première fois que nous participons à une rencontre formelle et organisée », raconte Douglas Sepulchre, ancien livreur pour Deliveroo, désormais membre du « Collectif des coursier-e-s » à Bruxelles. « Quand j’ai commencé à travailler dans ce secteur, il y a quatre ans, j’étais tout seul dans la rue, je croisais parfois des collègues. Je n’imaginais pas qu’un jour, on se rassemblerait ainsi pour créer une structure commune. » À l’issue des deux journées d’ateliers et de discussions, les 25 et 26 octobre à Bruxelles, cette assemblée des livreurs européens a annoncé la création d’une « fédération transnationale des coursiers ». Des membres de syndicats étaient présents lors de cette rencontre, en tant qu’observateurs.

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