Depuis une dizaine d’années, la multiplication des émissions de cuisine et des livres de recettes ont fait de nos assiettes un sujet de société de premier plan, à la croisée d’enjeux économiques, environnementaux et sociaux. D’ailleurs, en ce moment, à la suite des États généraux de l’alimentation, le Parlement finalise une loi « pour l’Équilibre des relations commerciales et une alimentation saine et de qualité ». À cette occasion, des associations comme Greenpeace se mobilisent pour l’introduction de menus végétariens dans les établissements scolaires : selon elles, notre manière de produire de la nourriture mais aussi de nous alimenter devrait être entièrement repensée pour être compatible avec la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité. L’alimentation est un effet un formidable reflet du fonctionnement d’une société et constitue par conséquent un grand levier d’action pour initier un changement. À quel point la cuisine est-elle liée à l’organisation de notre économie ? Que peut-on raconter à partir de ce que nous mangeons ? Hier un historien, Steven Kaplan, aujourd’hui un journaliste, Jean-Baptiste Malet, ont chacun répondu à cette question avec leurs méthodes et leurs palais respectifs et ont dessiné une histoire pour l’un du pain, pour l’autre de la tomate.
