Trois phases se sont succédées concernant la branche famille de la Sécu. Pendant longtemps, la branche famille1 de la Sécurité sociale a suivi un axe progressiste dans la lignée du programme du Conseil national de la Résistance. Puis, après la mise sous tutelle du gouvernement français par le mouvement réformateur néolibéral, les néolibéraux ont géré la branche famille de la Sécurité sociale principalement avec le lobby catholique. Dans la dernière phase, le mouvement réformateur néolibéral, souhaitant rompre, d’une part avec l’universalité des prestations (là ou elles existaient) et d’autre part avec un financement par la cotisation sociale liée à l’instauration d’un droit social conquis grâce au programme du Conseil national de la Résistance, transforme petit à petit la branche famille de la Sécurité sociale « en auxiliaire de l’État en matière de lutte contre la pauvreté au détriment d’une politique familiale inclusive à destination de l’ensemble des familles » selon l’analyse d’Olivier Nobile2. Pire, « une telle politique comporte un risque considérable en termes de délitement de la cohésion sociale entre l’ensemble de familles et préfigure le souhait du Président Macron d’étendre cette politique à d’autres pans essentiels de la protection sociale (Assurance maladie en particulier) ».
