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Des robots exploités et fichés...


Moi, je voulais avoir le temps de vivre…

J’avais pris l’habitude de regarder autour de moi, d’observer ceux que je côtoyais dans la rue, dans le métro, au petit restaurant où je prenais mes repas de midi. Qu’avais-je vu ? Des gueules tristes, des regards fatigués, des individus usés par un travail mal payé, mais bien obligés de le faire pour survivre, ne pouvait s’offrir que le strict minimum… Des êtres connaissant leur avenir puisque n’en ayant pas. Des robots exploités et fichés, respectueux des lois plus par peur que par honnêteté morale. Des soumis, des vaincus, des esclaves du réveil-matin. J’en faisais partie par obligation, mais je me sentais étranger à ces gens-là. Je n’acceptais pas que ma vie soit réglée d’avance ou décidée par d’autres. Si, à six heures du matin, j’avais envie de faire l’amour, je voulais prendre de le faire sans regarder ma montre. Je voulais vivre sans heure, considérant que la première contrainte de l’homme a vu le jour quand il s’est mis à calculer le temps. Toutes les phases usuelles de la vie courante me résonnaient dans la tête ; pas le temps de… Arriver à temps… Gagner du temps… Perdre son temps… Moi, je voulais avoir le temps de vivre et la seule façon d’y arriver était de ne pas en être l’esclave.

Jacques Mesrine (Le réveil sonne : première humiliation de la journée)

Nous ne voulons pas de votre civilisation !

Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier.

Mais vous êtes venus et vous m’avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.

Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.

Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites : « Pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux.

Crazy Horse, chef Sioux du clan Oglalas

Proverbe arabe


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