Défendre le code du travail, c’est bien. En finir avec le marché de l’emploi, c’est mieux !
La loi El Khomri : rendre les travailleurs toujours plus dépendants.
Le code du travail garantit des droits aux travailleurs dans l’emploi. Le but de la loi El Khomri est de laisser les coudées franches aux donneurs d’ordres, c’est-à-dire aux détenteurs de capitaux. Nous refusons de les laisser liquider nos droits collectifs contre de faux droits individuels « rechargeables ».
Les comptes personnels, regroupés dans le CPA, nous rendront dépendants des employeurs et annoncent la fin de la sécurité sociale. L’auto-entrepreneuriat génèrera encore plus d’exploitation et de précarité. L’idée d’un revenu de base vient compléter le tableau de la flexibilité généralisée et de la baisse des salaires, au profit des grands groupes qui continueront à maîtriser la production et l’investissement. Refusons ces poisons anti-sociaux ! Refusons la galère de tous contre tous !
Notre projet : vivre et travailler sans prêteur et sans actionnaire Sauver le code du travail ne suffira pas ; il faut éradiquer le chômage et reprendre la maîtrise du travail et de son organisation. Émanciper le travail et sortir de l’emploi, comment faire ? En nous appuyant sur ce que nous avons déjà conquis en 1945 et en le généralisant : actuellement 1/3 du PIB est produit en dehors de l’emploi, grâce à la cotisation et à l’impôt. Il s’agit des fonctionnaires d’État, des soignants hospitaliers et libéraux, des parents, des chômeurs et des retraités. Contrairement aux idées reçues, leurs « activités » sont bien du travail, ce ne sont pas des charges mais une production de valeur, comptabilisée dans le PIB.
Il ne tient qu’à nous d’étendre ce principe de rémunération du travail par la cotisation, pour toute la production, publique ou privée.
Devenons copropriétaires d’usage de tous les outils de travail (institutions, entreprises, usines, etc.), libérons les entrepreneurs et les salariés du chantage exercé par les détenteurs de capitaux, grâce à des caisses de cotisation salaire et des caisses de cotisation investissement. Ce qui correspond déjà aujourd’hui à 1/3 du PIB peut être étendu à tout le PIB !
Nous avons acquis le droit de suffrage universel ; il est temps de conquérir un nouveau droit politique, reconnaissant à chacun un statut de « producteur de valeur », grâce au salaire à vie et à la cotisation.
voir aussi «Nuit debout» à République, dans l'attente d'un mouvement «qui est en train de naître»
et "4e #NuitDebout : des centaines de personnes réunies place de la République à Paris"
