Commentaire de Bertrand: Au nom de l'emploi les réformateurs sont en passe de gagner une bataille à la fois idéologique et socialement désastreuse : valider le principe selon lequel le travail c'est l'emploi et le travail ça se décide au niveau de l'entreprise dans la "liberté" du contrat qui s'imposera désormais à la loi. Et le salarié qui ne sera pas content... sera viré au nom de l'emploi puisqu'il s'oppose à un accord passé "dans l'intérêt de l'emploi" !!!. Tout au plus lui laissera-t-on gérer son petit "capital humain" récapitulé dans son "compte personnel d'activité". Et c'est au nom de l'emploi (et du plein emploi) que leurs opposants s’apprêtent à perdre en acceptant de discuter par petits bouts du taux minimal de majoration des "heures supp", de l'ampleur de la période de "modulation" du temps de travail etc. bref de tous les détails dont on peut encore discuter quand on a renoncé à l'essentiel : lutter contre toute référence au temps de travail, contre le marché de l'emploi, pour la hausse des salaires et des cotisations, pour la reconquête du droit de décider du travail et de la valeur économique etc. bref à tout ce qui vise à sortir les salariés de leur condition de "demandeurs d'emploi" en quête de "pouvoir d'achat".
Voilà quelques extraits de presse autour de la question des 35H et des annonces du 18 janvier 2016 de François Hollande qui poursuit assidûment le détricotage de la protection des salariés.
